https://recherchesfrancophones.library.mcgill.ca/issue/feedRecherches Francophones: Revue de l'Association internationale d'étude des littératures et des cultures de l'espace francophone (AIELCEF)2025-10-03T15:12:17-04:00Mbaye Dioufrecherchesfrancophones@mcgill.caOpen Journal Systemshttps://recherchesfrancophones.library.mcgill.ca/article/view/547Prochain numéro2025-10-03T14:32:57-04:00Ana Maria Alvesamalves@ipb.ptAntje Ziethenantje.ziethen@ubc.ca<p>La Francophonie, en tant qu’espace linguistique, culturel et<br>géosymbolique connaît une transformation profonde sur les plans<br>démographique, social et politique. Comme ailleurs dans le monde, les<br>communautés sont confrontées à des défis importants liés à la démocratie, la justice sociale, la technologie, l’environnement, la santé, l’économie et la sécurité. Cet appel à contributions invite les chercheurs, écrivains et artistes à réfléchir à ces mutations à travers les prismes de la littérature, de l’art, des médias, et des nouveaux modes de production et de diffusion. Il s’agira d’analyser des objets culturels de l’espace francophone et leur potentiel de dénonciation, de résistance, d’innovation et de dialogue face aux enjeux mondiaux contemporains. [...]</p>2025-10-03T00:00:00-04:00(c) Tous droits réservés 2025https://recherchesfrancophones.library.mcgill.ca/article/view/517Sommaire2025-10-03T13:22:04-04:00<p>Aucun</p>2025-10-03T00:00:00-04:00(c) Tous droits réservés 2025https://recherchesfrancophones.library.mcgill.ca/article/view/523Introduction2025-10-03T13:51:04-04:00Hassan Moustirh.moustir@um5r.ac.ma<p>aucun</p>2025-10-03T00:00:00-04:00(c) Tous droits réservés 2025https://recherchesfrancophones.library.mcgill.ca/article/view/526Une île devenue sépulture2025-10-03T13:55:01-04:00Pooja Booluck-Millerpb.miller@unb.ca<p>Si le défi de verbaliser son trauma est présent, le texte dans le roman graphique joue un rôle essentiel en suggérant, parfois de manière fragmentée ou elliptique, ce que les images amplifient par des techniques artistiques visant à susciter une résonance émotionnelle chez le lecteur. Cet article explore la représentation du trauma territorial en se penchant sur le roman graphique Les Esclaves oubliés de Tromelin de Sylvain Savoia, qui met en lumière le destin tragique des esclaves malgaches abandonnés à leur sort sur une île réputée dangereuse. Les théories d’écocritique postcoloniale et de « traumascapes » serviront d’outils pour analyser la persistance et la manifestation des impacts du colonialisme sur l’écosystème, tout en explorant comment le trauma des esclaves peut également contribuer à la « traumatopie ».</p>2025-10-03T00:00:00-04:00(c) Tous droits réservés Pooja Booluck-Miller 2025https://recherchesfrancophones.library.mcgill.ca/article/view/529Pour une fraternité transatlantique2025-10-03T14:02:41-04:00Morgan Faulknermfaulkne@stfx.ca<p>Cette étude explore les possibilités de réparation de la fracture entre sociétés africaines et afro-descendantes en raison de la traite transatlantique à partir d’une analyse de Red in blue trilogie de l’écrivaine franco-camerounaise Léonora Miano. Recueil regroupant trois textes théâtraux, Red in blue trilogie présent les anciennes terres d’esclavage et le continent africain comme étant déchirés par le trafic humain. Dans l’univers théâtral de Miano, tous ces territoires souffrent de traumatismes liés à la violence esclavagiste européenne. Cette analyse se concentre sur le thème de la fraternité dans les pièces de théâtre « Révélation » et « Tombeau » afin d’observer le développement d’une interrogation sur le rejet de l’Autre (l’étranger, l’autre communauté, l’autre territoire, etc.) dans les rapports historiques et contemporains liés à la traite, mais aussi sur la possibilité de forger des liens solides entre communautés impactées par l’esclavage. Deux questions centrales guident l’analyse textuelle : Comment Miano exprime-t-elle un désir de fraternité subsaharienne dans la construction de la mémoire de l’orchestration de l’entreprise européenne en Afrique ? Comment l’autrice insiste-t-elle sur le renouement des relations entre les peuples déportés lors de la traite et ceux qui ont continué à habiter le territoire africain ?</p>2025-10-03T00:00:00-04:00(c) Tous droits réservés Morgan Faulkner 2025https://recherchesfrancophones.library.mcgill.ca/article/view/532«L’ écriture orale » de Flora Devatine2025-10-03T14:10:33-04:00Mohamed Aït-Aarabmohamed.ait-aarab@univ-reunion.fr<p>Henri Hiro, figure tutélaire de la littérature tahitienne, invitait ses compatriotes à s’emparer de l’écrit et à dire – en reo ma’ohi, en français, en anglais, peu importe la langue – l’âme, la culture, la spiritualité, bref le monde polynésien. Après des siècles d’un discours exogène, Hiro souhaitait faire entendre la voix des vaincus, des subalternes et réinscrire Tahiti dans l’histoire. Mais comment passer d’une civilisation où le patrimoine culturel (contes, proverbes, mythes fondateurs, généalogies, etc.) était transmis oralement, d’une génération à l’autre, notamment par les haere po (les “marcheurs de la nuit”) à une civilisation de l’écrit ? La poétesse Flora Devatine relève le défi dès 1980 (Humeurs, sous le nom de Vaitiare) et poursuit, dans les deux recueils suivants (Tergiversations et rêveries de l’écriture orale, 1998 ; Au Vent de la piroguière. Tifaifai, 2016) sa quête d’une « écriture orale ». L’oxymore révèle la volonté de l’écrivaine d’inventer une écriture tifaifai (patchwork) qui tresse une étoffe textuelle mariant français et reo ma’hoi. Nous nous proposons d’analyser une démarche scripturale originale et d’en comprendre les soubassements esthétiques et historiques. L’hypothèse que nous formulons est qu’en se positionnant dans un entre-deux linguistique et par une écriture du tâtonnement, Flora Devatine crée un espace d’affleurement de l’identité narrative tahitienne, identité qui se veut à la fois affirmation (de soi) et réconciliation (avec l’altérité).</p>2025-10-03T00:00:00-04:00(c) Tous droits réservés 2025https://recherchesfrancophones.library.mcgill.ca/article/view/535Décoloniser et recoloniser le territoire martiniquais2025-10-03T14:16:54-04:00Alexandra Rochalexandraroch@yahoo.fr<p>Dans son roman Les Mornes descendants, Zakhyé présente une Martinique, dans les années 1980, colonisée, aliénée, en souffrance. Face à cette situation, certains Martiniquais choisissent la voie du rastafarisme comme philosophie et mode de vie permettant la décolonisation et l’émancipation de l’homme noir. En effet, dans le roman, un petit groupe de rastas à Bô Kannal cherchent à reprendre possession de la ville capitale en logeant à la périphérie de Fort-de-France. Ainsi, en quittant les mornes, cette communauté de rastas a pour objectif d’avoir plus d’adeptes et de mieux diffuser cet esprit de révolte face à Babylone. Cet article vise donc à analyser le processus de décolonisation des rastas à la Martinique dans le roman de Zakhyé, Les Mornes descendants dans les années 1980. Par ailleurs, cette étude s’intéresse à l’écriture de Zakhyé qui se fait instrument de contestation et décolonisation.</p>2025-10-03T00:00:00-04:00(c) Tous droits réservés 2025https://recherchesfrancophones.library.mcgill.ca/article/view/538Dictature et mémoire auditive2025-10-03T14:21:31-04:00Liza Bolenliza.bolen@unb.ca<p>L’Odeur du café (1991) marque un point tournant dans l’oeuvre de Dany Laferrière puisqu’il s’agit du premier roman où l’auteur retourne dans son pays natal, Haïti, et plonge, avec son lecteur, dans une enfance narrative autofictive bercée par la lenteur, par la douceur, et par cette odeur emblématique du café. Cet univers référentiel sera revisité plusieurs fois dans l’oeuvre de Laferrière, notamment dans Le Goût des jeunes filles (1992) et Le Charme des après-midis sans fin (1997) qui, eux aussi, ont été salués par la critique pour leur caractère ludique, sensuel, et qui constituent en quelque sorte la suite de L’Odeur du café : soulignons que l’action de ces trois romans se situe respectivement en 1963, 1965 et 1968. Cette époque diégétique est importante car elle permet, en effet, d’assister au passage de l’enfance à l’adolescence du personnage-narrateur. Elle est importante, aussi, car elle puise ses racines dans le contexte historique particulièrement violent de la dictature des Duvalier, dont le pouvoir destructeur s’est étendu de 1957 à 1986 en Haïti.<br>À travers ce corpus, nous explorerons donc des pistes pour mieux positionner l’écriture de Laferrière par rapport à cette crise politique. En examinant les thématiques de la mémoire et de l’enfance (Boucher, 2013), ainsi que les dynamiques intertextuelles (Sabo, 2018), et en analysant les dimensions affectives et sonores de ces trois récits, cet article propose de démontrer que l’apparente légèreté et l’aspect ludique de ces textes ne parvient pas à masquer entièrement les turbulences de l’époque, et que le portrait polymorphe du territoire pré-exilique s’inscrit comme une composante caractéristique de l’esthétique de Laferrière.</p>2025-10-03T00:00:00-04:00(c) Tous droits réservés 2025https://recherchesfrancophones.library.mcgill.ca/article/view/544Que puis-je dire ? Ô Dieu ! Poème2025-10-03T14:30:37-04:00Hasna Ghamraouihasnaghamraoui@yahoo.com<p>Poésie</p>2025-10-03T00:00:00-04:00(c) Tous droits réservés 2025https://recherchesfrancophones.library.mcgill.ca/article/view/541Correspondances d’écrivains et chroniques pandémiques2025-10-03T14:25:33-04:00Blaise Tsouallalyjomagaven@gmail.com<p><em>Correspondances d’écrivains et chroniques pandémiques</em> baigne dans un abondant paratexte. Le titre du texte, l’épigraphe, la dédicace, les remerciements ou bien encore la préface et l’introduction forment autant de pièces d’une transition qui préparent patiemment le lecteur à la dérision et à la déréliction qui l’accueillent dans le corps du texte en deux parties.</p> <p> La première partie s’intitule, « Lettres en butte au virus », se compose de quatre chapitres donnant à lire les missives échangées entre des correspondants frappés de plein fouet par le coronavirus et la guerre. Dans la représentation de leur mal être, la forme épistolaire qu’ils adoptent combine quelquefois prose et vers libre dans ce que Foşalău appelle « lettre-poème » (p. 102). Le chapitre liminaire, « D’un projet à l’autre, le témoignage dans le témoignage », affiche la correspondance entre le poète Armel Jovensel Ngamaleu et l’universitaire japonaise Asako Muraishi. Le second chapitre, « Sororité et destin tragique », rassemble les missives de Maria Zaki et Khadija, deux sœurs marocaines basées l’une dans le département du Doubs en France et l’autre médecin résidant à Rabat. C’est l’Algérienne Aïcha Bouabaci et l’Espagnole Évelyne qui s’écrivent dans le troisième chapitre, « Algérie-Espagne en correspondance ». « Le [même] climat d’angoisse et d’incertitude [y]chasse la sérénité » (p. 46). Les échanges épistolaires de Liliana Cora Fosalău et Armel Jovensel Ngamaleu meublent le quatrième chapitre. Sous le titre « Deux poètes correspondent », ce chapitre s’illustre comme « une litanie de malheurs » (p. 96).</p> <p>La deuxième partie de l’ouvrage, « Chroniques hybrides du temps pandémique », se déploie sous la forme du journal intime. Elle s’orchestre autour de cinq chapitres dont les auteurs notent au quotidien les événements qui les marquent et/ou les sentiments qui les révulsent. Ainsi, on constate le vide d’une vie en mode disjonction dans le premier chapitre signé de Simona Constantinovici : « L’attente. Petits points de vue » (p.107). « Confinée avec Jules Verne » constitue le deuxième chapitre ; Catherine Pitat s’y inscrit en faux contre la surconsommation que le confinement ravive (p. 112) pour davantage polluer la terre. C’est l’Algérienne Aïcha Bouabaci qui produit le troisième chapitre de cette deuxième partie, « La crise sanitaire en Algérie, mon pays : journal-chronique des grands premiers émois » (p. 115). La chroniqueuse fait un zoom sur les morts en masses de la Covid-19 dans sa patrie. La Camerounaise Emmanuelle Roxanne Makembe signe « Sûrement jamais : amour et pandémie » (p. 133), quatrième chapitre qui relate un amour à la fois entravé et favorisé par la Covid. Nous devons le cinquième et dernier texte de la deuxième partie à Jean-Nicolas De Surmont qui nous fait lire « Piplette, Gazette, les guerres imaginaires et la crise sanitaire en région rurale ». Sa contribution met en exergue les tensions qui sous-tendent les rapports humains dans le milieu rural où les ragots et les lieux communs amplifient la suspicion et nourrissent l’hostilité.</p> <p> </p>2025-10-03T00:00:00-04:00(c) Tous droits réservés Blaise Tsoualla 2025